Au Laos, une éducation environnementale inexistante

Bonjour à tous !

Retour sur notre expérience au Laos ! Pendant un mois nous avons parcouru ce pays du nord au sud.

LUANG PRABANG et découverte du Laos

Nous découvrons en premier lieu la charmante ville de Luang Prabang, ancienne ville coloniale Française, on apprécie cette architecture. Mais en se baladant dans la ville, on y trouve des tas d’ordures.

Les masques Maskbook

Depuis quelques temps nous sommes en partenariat avec Art of Change 21 et particulièrement pour l’initiative Maskbook. C’est la première action artistique et citoyenne sur les liens santé, pollution de l’air et réchauffement climatique.

A la fois œuvre d’art internationale et collective et action de mobilisation, Maskbook utilise le masque comme symbole. Avec Maskbook, l’image potentiellement anxiogène du masque est renversée pour devenir un symbole de solutions.
Maskbook mobilise cinq moyens d’actions : des ateliers de création de masques, des expositions, une galerie de portraits en ligne (www.maskbook.org) et Mask-trotter.

Vous êtes d’ailleurs tous invités à créer un masque de manière créative et écologique, ou encore de façon digitale et de nous envoyer vos photos!

Nous avons donc réalisé une collecte de déchets dans le but de les réutiliser pour les transformer en art par nos masques.

PÉDALONS VERS LA CAPITALE, VIENTIANE

Nous descendons ensuite vers Vang vieng puis la capitale Vientiane où nous retrouvons ici encore l’esprit français. Chaque soir nous découvrons de nouveaux « night markets » plus grand les uns que les autres et où le plastique est l’élément de praticité pour vendre un maximum.

SUR LA ROUTE, entre pollution et construction

Sur la route, nous voyons des vaches se nourrir de déchets et toujours plus de pollutions suite à une sur consommation et surtout une éducation environnementale inexistante. Cela nous pousse à réfléchir davantage sur notre consommation matérielle mais aussi sur notre façon de se nourrir…Des portions de routes et de biodiversité au Laos sont complètement détruites à cause de la construction de la ligne ferroviaire grande vitesse Chine-Thaïlande (passant par le Laos). De gros travaux sont en cours, ce qui détruit de nombreux villages et ruine le paysage. Nous avons fait ce triste constat lors de notre descente du Nord au Sud. Les laotiens subissent la pression et l’envahissement des chinois.

Les vaches avalent des déchets laissés dans la nature

Les kilomètres passent et une impression revient régulièrement, nous n’avons encore pas vu d’initiatives ou de pancartes incitant au recyclage ou à la consommation plus responsable. Alors que dans les autres pays visités, le fléau du plastique est le même, on y retrouve un semblant de sensibilisation, ici aucune trace.

BOUCLE DE THAKHEK ET PLATEAU DES BOLOVENS

On entame la suite du parcours par les fameuses loop de thakek et le plateau de Bolovens. Physiquement, ça n’a pas été facile mais les paysages sont à couper le souffle. Nous réalisons que le Laos est un pays extrêmement pauvre et peu construit. Pour commencer, une seule route traverse le pays entier et il faut voir l’état de celle ci… de plus, les laotiens prennent la route pour leur poubelle en y jetant leurs déchets pour ne pas salir leur véhicule… réflexion… réflexion !

En effet, l’éducation environnementale est inexistante ici. Quand tu as fini ta canette, tu dois simplement la jeter par la fenêtre car dehors c’est la poubelle. On n’a même pas aperçu de vraie poubelle dans le centre du Laos. Les parcelles de terrains que l’on appellerai jardin devant les maisons sont simplement des zones où ils entassent les ordures et c’est également les pâturages de leur bétail….

Alors, pour essayer de faire quelque à notre échelle, nous avons nettoyé cette parcelle devant le regard interloqué des locaux. Ils ne parlent pas anglais, c’est compliqué d’échanger vraiment avec eux et de leur expliquer notre démarche, mais on espère qu’ils nous voient et comprennent.

4000 kilomètres !

Fin du périple aux 4000 îles où nous fêtons nos 4000 kilomètres et en profitons pour se reposer un peu ! C’est mérité ! Ces îles sont adorables et un véritable lieu de détente mais quel dommage de voir encore tant de poubelles à même le sol, à même les chemins que nous empruntons pour se balader…

Ce qui nous a marqué :

  • Les sourires des enfants le long de la route et leur “Sabaidee” (bonjour en Laotien) que l’on entendait sans même voir d’où ça venait ! On avait l’impression d’être les stars du Tour de France !
  • Le Laos est un pays riche culturellement parlant, les Laotiens sont accueillants et ne se refusent jamais une Lao Beer…!
  • Les villages par lesquels nous passons sont pauvres, peu construits et les locaux vivent exclusivement de l’agriculture !
  • Toute l’éducation environnementale est à faire, lors de nos échanges avec les locaux, nous essayions de leur transmettre des gestes simples mais ils n’étaient pas forcement très réceptifs.

A très vite !